Voici pourquoi la musique réussit-elle à Fally Ipupa ( Tribune)

Voici pourquoi la musique réussit-elle à Fally Ipupa ( Tribune)

Fally Ipupa, c’est le musicien congolais à qui tout réussie dans sa carrière. Il n’est plus a présenté. Il est l’une des grandes figures de la musique actuelle et sa notoriété ne cesse d’accroître. El Mara se compte parmi les jeunes stars qui ont révolutionné la Rumba congolaise. Et sur le continent, il est une référence, plus, un modèle. Sa musique a conquis les cœurs mais également les esprits. C’est cette même musique qui le hisse loin dans le continent. Du Rwanda au Cameroun, de Gabon au Benin, du Mali au Sénégal, il est adulé de partout. Et depuis qu’il à quitté son mentor Koffi Olomide, l’une des figures emblématiques de la Rumba et patron du groupe Quartier Latin, le succès de Fally est sans appel. La machine de la Rumba ne recule pas et plus rien ne l’arrête. Il fait parti de cette génération qui a basculée la musique africaine dans un ordre nouveau. Une nouvelle manière de faire la musique.

Mais son succès l’Aigle le doit à au nouveau paysage musical. Et dans ce paysage, El Matador joue plus sur sa voix, le style ( éphéméride, fréquence, individualité ) et les médias.

Parlons de la voix

Nul n’est peut nier le fait que Fally Ipupa a une belle voix et sait chanter. Il a une oreille musicale. Il sait placer les mots. Il a sait trouver de sons envoûtants, des mélodies à couper le souffle. Fally a l’art de chanter et il le fait avec tout son cœur. Il prend le temps, il écoute, il observe, il compose et accroche. Mais il ne suffit pas d’avoir une belle voix ou savoir chanter pour convaincre un public large, anonyme et composite. Il faut aussi connaître le monde où l’on vit et le public à qui on s’adresse. Mais également savoir ce que l’on fait.

Parlons du style

Le nouveau paysage musical accorde plus d’intérêt au rythme. La parole est donc moindre d’autant plus que le nouveau ordre musical est très regardant en terme de la durée. La durée de la chanson doit être moins plus large. Si par exemple à son époque, Lwambo ou Madilu mettaient du temps pour avoir un texte très bien fourni ou mieux raffiné pour une chanson de 10 minutes, cela n’est pourtant plus le cas dans le nouveau paysage de la musique africaine ( ou en général). En écoutant 5ème Race de Fally et la chanson de Likolo où il chante avec Ninho, on peut vite desceller cette démarcation. Donc, pas besoin de trop parler. Le public cherche à bouger, il cherche à être excité. Il a marre de mots. C’est en effet, un paysage des œuvres éphémères. Certains parlent même de courte joie. Une musique moins exigeante. Aujourd’hui, même si The King s’amusait au studio et mettait sur le marché de disques le mélange rythmé de sa voix en blaguant, le public va consommer.

Dans le style on trouve aussi la fréquence. Le musicien est censé être constamment sur scène. Fally est un musicien régulier. Il produit plus et il est présent sur le marché. Plus rien ne l’effraie. Il a compris que le public est très exigent. Il demande toujours plus. C’est le paysage des œuvres dont le succès ne dure plus longtemps, à peine consommer à peine oublier.

Dans style, il y a également l’individualité. Le nouveau paysage musical brise nombre important de barrières : les barrières des orchestres, des langues, etc. Toutes ses barrières disparaissent à grand pas. Dans le nouveau paysage musical on peut collaborer avec n’importe qui et à n’importe quelle langue.

Parlons des médias

Le paysage musical actuel a un très grand avantage. Avec les récentes innovations informatiques, le secteur musical a reçu un ouf de soulagement. Aujourd’hui, les médias sont présent partout et à la porté de main. Le public de Fally Ipupa ne sont pas que congolais. Ils sont partout dans le monde. Cela grâce notamment aux médias. Voici donc pourquoi la musique réussie à Fally Ipupa. Et encore avec plus de travail, Fally Ipupa pourrait dans 10 ans dépassait Maitre Gim’s en notoriété.

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