Les rebelles du M23, censés amorcer le 28 février un retrait de leurs positions d’après un nouveau calendrier adopté il y a dix jours à Addis-Abeba, continuent de semer la terreur et la désolation au sein de la population. Le dimanche 26 février dernier, ils se sont emparés de villages supplémentaires dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris au près des sources concordantes.
Par ailleurs, trois enfants ont été tués et cinq autres blessés en fin de semaine par les explosions d’engins abandonnés sur les champs de bataille entre cette rébellion et l’armée congolaise.
Dans une lettre ouverte adressée ce mardi 28 février au Président de la République, Félix Tshisekedi, les députés provinciaux de la province du Nord-Kivu exigent leur implication, ainsi que celle des députés nationaux et notabilités de la province dans la conduite du processus de paix et l’ouverture des couloirs humanitaires et voies routières bloquées dans toutes les zones affectées par les conflits armés, notamment les axes Goma-Rutshuru, Kanyabayonga, Goma-Kitshanga et Goma-Masisi-Walikale.
Réunis en nombre de 17, ces élus du peuple déplorent le déplacement forcé des milliers des personnes, une action, qui pour eux, entraine une catastrophe humanitaire, ainsi qu’une destruction de tissu économique et social, mas aussi la détérioration des relations bilatérales et multibilaterales entre les États de la région des grands lacs africains.
De surcroît, la rébellion du M23, restée en sommeil pendant près de dix ans, a repris les armes fin 2021 et s’est emparée depuis de vastes pans de territoire du Nord-Kivu. Kinshasa continue d’accuser le Rwanda de la soutenir, ce qui a été corfirmé par des experts de l’ONU, à travers un rapport publié en Septembre dernier, bien que Kigali s’en défende.
Il sied de noter par ailleurs que, plusieurs initiatives diplomatiques ont été lancées, mais jusqu’à présent ces dernières demeurent sans succès.