ENQUÊTE-’est dans deux ans le prochain cycle électoral. Les congolais vont se rendre aux urnes pour élire des nouveaux dirigeants. Mais en sillonnant les états-majors de certains politiques, on se rend vite compte qu’il n’y a encore rien. Aucun camp ou leader politique s’organise sur cette question. Pourtant, les élections se préparent. Elles demandent une préparation minutieuse. C’est ainsi que LA TRIBUNE PLUS a menée une enquête auprès des cadres et militants de certains partis politiques oppositions comme majorités. C’est l’issue de l’enquête qui motive l’affirmation précédente.
À l’Union pour la démocratie et le progrès social on semble ne pas être pressé. Pas de grande mobilisation. Le parti présidentiel se dit pourtant prêt pour aller aux élections, ce qui est loin d’être le cas. Interrogé sur cette question, plusieurs militants refusent même entendre dans leurs oreilles le mot élection. D’après certains que nous avons rencontré, ils ont indiqué clairement que les élections en 2023 n’est qu’une utopie.
« Félix Tshisekedi a plus besoin du temps. Il doit d’abord améliorer le social de congolais avant d’aller élections. Nous n’avons pas de travail, nous ne savons même pas manger à notre faim mais les gens veulent les élections. Impossible en tout cas », a déclaré un militant lors vêtu d’un T-shirt blanc avec l’effigie de Félix Tshisekedi, l’actuel président.
C’était au sortir d’une matinée politique organisée par le secrétaire général du parti présidentiel, Augustin Kabuya. Plusieurs autres interrogé ont précisé que c’est la question du recensement qui donnerait raison au régime actuel de « glisser » ou pour « regarder » les élections.
« On a même pas le gouvernement en place, l’Union Sacrée de la nation n’est pas vraiment en marche mais les gens parlent déjà des élections. Recensement d’abord. Nous devons savoir qui est congolais et qui ne l’est pas avant d’aller aux élections ».
Du Mouvement de libération du Congo de Jean Pierre Bemba, en passant par l’Envol de Delly Sessanga, au MLP de Franck Diongo, c’est le statuquo total et le scepticisme. Certains cadres ont même confié aux enquêteurs qu’ils ne pensent même pas à la question car ils disent savoir en amont « l’issue de ces élections » au cas où elle seraient organisées. Il y a d’autres mêmes qui sont perplexe.
« S’organiser pour les élections, est-ce qu’elles seront tenues ? », s’est interrogé un cadre du MLC. Il y a rien, « aucune assurance que les élections vont être organisées », précise un autre.
À l’Ecidé de Martin Fayulu tout le monde est catégorique. « Pas d’élections en 2023, pas de Félix Tshisekedi au pouvoir ». À Engagement pour la citoyenneté et la démocratie Personne n’est prête à accorder une dérogation au régime actuel.
Avec un niveau d’incertitude aussi accru, il est fort probable que le dialogue soit donné comme solution principale.
LA TRIBUNE PLUS