Le président français Emmanuel Macron est attendu ce mercredi 01 mars à Libreville, première étape d’un périple qui le conduira ensuite en Angola, au Congo et en RDC, une tournée de quatre jours, l’occasion d’éprouver la « nouvelle relation » qu’il appelle de ses vœux avec un continent où l’influence de la France ne cesse de reculer.
Emmanuel Macron effectue son 18e déplacement en Afrique depuis le début de son premier quinquennat en 2017, il s’y rend surtout deux jours après avoir exposé depuis Paris sa stratégie africaine pour les quatre ans à venir.
Prenant acte d’un ressentiment croissant envers la France, ex-puissance coloniale, Emmanuel Macron a appelé lundi à « bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable » avec l’Afrique. Il a aussi annoncé une réduction de la présence militaire française, concentrée depuis dix ans sur la lutte contre le djihadisme au Sahel, mais devenue l’incarnation de l’héritage colonial aux yeux d’une jeunesse avide de « nouvelle » indépendance.
Le chef de l’Etat entend désormais s’appuyer sur la société civile et les diasporas africaines en France pour tourner la page de la « Françafrique », longtemps faite de liens troubles et de soutien à des potentats locaux. Mais l’exercice s’annonce délicat au Gabon où l’opposition l’accuse d’« adouber » à travers sa visite le président Ali Bongo, élu dans des conditions controversées en 2016 et probable candidat à sa réélection cette année.
En ce moment à Kinshasa, une marche est organisée ce mercredi devant l’ambassade de la France en RDC par quelques mouvements associatifs pour s’opposer à l’arrivée du président français sur le territoire congolais. « Que les jeunes congolais soient éveillés. La venue d’Emmanuel Macron, fait suite à un plan de balkanisation de notre patrie », lance l’un des manifestants.
Le numéro un de la France arrive en RDC, où le Président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, se prépare à une échéance électorale cette année et l’opposition ne voit pas d’un bon œil cette visite.